Fonds Lionel Martin 188 J

Les archives données par Lionel Martin comprennent des documents, tapuscrits pour l'essentiel, sur le fonctionnement de la compagnie FTP Franquis et de la 3e compagnie du bataillon Foges en 1944, des négatifs photographiques (militaires allemands ; opérations militaires françaises du 27e BCA dans les Alpes en hiver 1944-1945 ; exécution de Lelong et Marion), quelques périodiques et des reproductions de papiers officiels personnels sur son parcours militaire. Archives privées Communicable Lionel Martin est né le 20 novembre 1922 à Hyères (Var). Entre 1938 et 1942, il étudie à l'école nationale d'horlogerie de Cluses (Haute-Savoie). Pendant la Deuxième Guerre mondiale, son frère aîné, Georges, aviateur, est porté disparu en juin 1940. Lui-même se trouve dans la zone libre, à Hyères ; il s'engage comme volontaire pour un an dans une unité de défense aérienne en juillet 1942 mais est fait prisonnier par les Allemands lors du sabordage de la flotte à Toulon en novembre suivant. Rapidement libéré, il est démobilisé en mai 1943. En juin, il est convoqué par le Service du Travail Obligatoire et s'enfuit dans les Alpes pour y échapper. Il rejoint des membres de l'Armée secrète à Scionzier (Haute-Savoie). En mai 1944, il passe dans la compagnie 93-15 de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dite "Franquis". Il a le grade d'adjudant et remplit les fonctions de commissaire aux effectifs. Il prend part à des opérations de sabotage et d'espionnage en Haute-Savoie, dans le pays de Gex et le Jura où il est blessé le 12 août. À partir de septembre-octobre 1944, il participe à la formation de la 3e compagnie du bataillon Foges des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur), compagnie qui est intégrée quelques semaines plus tard au 27e BCA (bataillon de chasseurs alpins) reconstitué. Lionel Martin prend part à des opérations dans le massif alpin (Petit-Saint-Bernard, col du Mont) puis côté italien dans le val d'Aoste. Rentré en France en janvier 1945 il est envoyé ensuite en Autriche puis démobilisé en février 1946. Entre-temps, le 16 novembre 1944, alors qu'il attend à Annecy la mise en place de la 3e compagnie, il participe comme photographe à l'exécution de Georges Lelong et Charles Marion par un groupe de FTP. La reproduction des documents est soumise à l'autorisation des Archives départementales de la Haute-Savoie. En cas de reproduction d'une ou plusieurs pièces, il conviendra de faire apparaître le nom du service dépositaire et la cote du ou des document(s).