Jean Massias
Archives privées La consultation des articles 23 J 1 et 2 est soumise à l'autorisation de la déposante ou de ses ayants droits. Les autres documents peuvent être librement consultés. Le journal, tenu entre mars 1942 et 1943 par Jacques Massias, surnommé "Haltères" à cause de la profession de son père, a été dactylographié au début des années 1980 par son frère Jean ; il constitue une source, à ce jour inédite, de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Jean Massias, le cadet, tint brièvement un petit carnet intime ; les passages contemporains de l'exécution de son frère sont très poignants. C'est à lui que l'on doit la riche collection de brochures et de tracts de propagande, surtout collaboratrice, à l'exception de quelques tracts largués par la Royal Air Force. Un petit nombre concerne spécifiquement Poitiers ; d'autres, provenant du stand de propagande sis au théâtre de Poitiers, dans le "hall Comoedia", sont des documents de portée nationale. Jean Massias y inscrivait la date où il les avait pris sur le stand. Une distinction, parfois artificielle, a ici été opérée entre propagande "pro-" (favorable à Vichy et à l'occupant) et propagande "anti-" (dénigrant les ennemis du régime) : on trouve souvent, en effet, des comparaisons entre l'Allemagne et l'URSS, fondées sur des photographies sinon truquées, du moins pourvues de légendes très orientées. Au sein de la propagande "anti-", la distinction entre les documents antianglais, antigaullistes, antimaéricains, antisémites et antisoviétiques s'avère elle aussi complexe, tant ces ennemis étaient voués aux mêmes gémonies. Jean Massias, en ramassant ces documents, voulait probablement nourrir sa réflexion de jeune homme de gauche, enclin à résister à la propagande ambiante. Il a aussi fait oeuvre d'archiviste et d'historien en ne détruisant pas, après les heures sombres, ces papiers honnis ; c'est ce qu'a voulu rappeler sa veuve en les déposant aux Archives départementales de la Vienne. La reproduction des articles 23 J 1 et 2 est soumise à l'autorisation de la déposante ou de ses ayants droits. Les autres documents peuvent être librement reproduits. Gérard Massias, le père de Jacques et de Jean Massias, était professeur d'éducation physique au lycée de Poitiers. Engagé dans le maquis limousin, il y succomba au cours d'une embuscade. Quelques brochures rappellent la profession et l'engagement politique de Gérard Massias. Jacques Massias, étudiant en médecine à Poitiers, membre du groupe de résistance Tullius, participa au meurtre du docteur Guérin, le 13 mai 1943. La mort de ce collaborateur notoire avait fait grand bruit dans Poitiers. Défendus, entre autres, par Maurice Garçon devant le Tribunal d'Etat siégeant à Paris, les jeunes résistants furent en fait condamnés par un conseil de guerre allemand. Cette juridiction les fit fusiller, le 5 octobre 1943, pour un autre acte de résistance, le sabotage d'une ligne de chemin de fer à Ligugé.
- EHRI
- Archief
- fr-006195-23_j_1_30
- guerre 1939-1945
- Recherche détaillée
- Massias, Jacques (...-1943)
Bij bronnen vindt u soms teksten met termen die we tegenwoordig niet meer zouden gebruiken, omdat ze als kwetsend of uitsluitend worden ervaren.Lees meer